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Jouer, apprendre et le démontrer
Retour sur la soirée Rejoue ton savoir du 13 novembre 2019
Publié en Gamelab, jeu, Littérature, Médiation, UNIL le 14 novembre 2019 3 minute(s) de lecture
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©Stefano Torres

Il y a un peu plus d’une année, Grégory Thonney (dont la démarche de médiation vient de faire l’objet d’un article dans le Temps) m’invitait à prendre part à une démarche de médiation un peu particulière : enseigner la programmation au travers du jeu de rôle. J’ai raconté dans d’autres billets à quel point la formule s’était montrée efficace ce soir-là, puis au festival Ludovia. Un petit film avait même documenté la démarche, innovante à plus d’un titre et un récent article d’Ars ludendi vient de revenir sur les fondements théoriques de cette stratégie didactique.

Aussi, lorsque Ars Ludendi et le SCMS (Service culture et médiation scientifique) m’ont proposé de remettre le couvert avec une nouvelle soirée dédiée à la médiation et à la transposition de contenus scientifiques au travers d’initiations ludiques, je n’ai pas hésité.

En plus de proposer 5 parties jouables, les différent·e·s intervenant·e·s étaient cette fois invité·e·s à expliquer, le temps d’une dizaine de minutes, leurs enjeux pédagogiques et les mécaniques ludiques qui permettent de les atteindre. L’enjeu n’était en effet pas de projeter les participante·e·s dans une dystopie riche de contenus de connaissance, mais de les transmettre directement au travers de la mécanique de jeu.

Mon Hacker Chestel dédié à l’apprentissage de la programmation était de retour, au côté d’une partie d’introduction à la poésie concrètre (David Altermatt), d’une exploration de l’embauche au Pays de Vaud (Anne-Laure Sabatier) et d’une toute nouvelle immersion dans l’univers d’Antonio Damasio avec Errances intensives (Fiona Baumann).

Nouveau venu et pas des moindres, Gilbert Greub (Directeur de l’Institut de microbiologie de la Faculté de biologie et de médecine et Professeur de bactériologie) est venu présenter Krobs, jeu de sensibilisation dédié aux effets comme à la prévention de différents microbes et développé avec le concours de Gameworks. La présentation, toujours aussi claire quant à ses objectifs et à sa démarche, s’est cette fois enrichie de données quantitatives sur le bénéfice pédagogique de ladite méthode. Des boxplots ont donc émaillé la présentation, démontrant sans l’ombre d’un doute, non seulement auprès des étudiant·e·s de médecine de l’UNIL, mais aussi de l’Université de Jérusalem, que le jeu de société est un outil clef pour l’apprentissage. L’occasion d’apprendre également qu’un nouveau jeu, enrichi de 20 microbes parmi les plus communs, est en chantier.

Gilbert Greub et l’efficacité mnémotechnique de Krobs

Vous l’aurez compris, le jeu à l’UNIL est bien loin de se confiner au numérique. Pour qui n’a pas le mal de mer, un livefeed facebook vous permet de découvrir ces différentes interventions. Pour les autres, guettez bien les actualités de l’UNIL. Les prochains mois ne cesseront de montrer l’importance du jeu, avec un colloque entièrement dédié au jeu de rôle.

Bref, la partie ne fait que commencer!


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