Inégal mais délicieux, Le perroquet de Flaubert propose un convaincant fourre-tout sur l’écrivain et son oeuvre. Hormis les réflexions acérées de l’homme-plume qui fécondent le texte, Julian Barnes (s’il ne fait hélas pas trop dans la poésie) offre néanmoins quelques belles pensées. En voici une arrachée à sa brocante:
On fait plus confiance au mystificateur s’il a délibérément choisi de ne pas être lucide. On fait confiance à Picasso parce qu’il pourrait dessiner comme Ingres.
C’est peut-être la grande faiblesse de l’art contemporain que de ne plus poser cette contrainte tacite à ses acteurs.
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