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Code/Poésie : le développement, cette aventure
Retour d'expérience sur les créations Cristalloésie et Poetry Hero (partie 3)
Publié en EPFL, Esthétique, Humanités, Linguistique, Littérature, Médias, Médiation, Méthodologie, Musée, Numérique, Publication numérique, Suisse, UNIL le 17 février 2020 3 minute(s) de lecture
Rencontre avec Alessandro Baricco, lauréat du Prix européen de l'Essai 2020 Précédent Code/Poésie : A la recherche des cristaux Suivant

Ce billet appartient à une série d’articles sur les installations “Cristalloésie” et “Poetry Hero” exposées du 14.02.2020 au 10.05.2020 au Château de Morges, dans le cadre de l’exposition Code/Poésie. Le premier billet est disponible ici.

Le développement d’un projet informatique est une aventure à part entière, a fortiori pour qui choisit de mobiliser les dernières technologies web, extrêmement évolutives. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous n’avons pas été avares en la matière.

Pour le traitement du signal sonore, qui sert de base à l’ensemble de nos installations, nous nous sommes appuyés sur p5.js et sur des instruments développés directement par Loïc Cattani. Phaser (enseigné dans mon cours sur le “développement de jeux vidéo 2D”) a été retenu pour son excellente gestion des scènes, nécessaires pour gérer les transitions entre les différentes étapes de chaque expérience et la partie ludique de “Poetry Hero”. Enfin, Three.js (que j’enseignerai dès mon retour en 2021) a été massivement mobilisé pour créer et faire vivre les cristaux au coeur de “cristalloésie”. Ces technologies étaient mobilisées pour exploiter les données linguistiques produites par Mélanie, créer les visualisations et réaliser l’ensemble des interfaces.

Tandis que Loïc réalisait le gros oeuvre, je venais en renfort, que ce soit pour l’aider à comprendre certains points de Phaser.js, suggérer des modifications en terme de scénarisation et d’interface, aider à résoudre des problèmes rencontrés ou soutenir le développement par l’ajout de fonctionnalités. L’expérience, extrêmement enrichissante, m’a permis d’adopter une position que l’enseignement ne m’avait plus fait vivre depuis des années : me trouver en position seconde sur un projet de développement. Une occasion exceptionnelle de ressentir et d’observer, de biais, le lire et l’écrire du code informatique (une expérience sur laquelle je reviendrai dans un autre contexte) et de retrouver le rush des dernières heures, des mains raides sur le clavier, du café dans le sang et de l’école du micro d’argent dans les oreilles (eh oui, vous avez bien lu).

Vernie le 12 février dernier en présence de Mme Béatrice Métraux (Conseillère d’Etat) et de Sarah Kenderdine (Professeure de Muséologie digitale à l’EPFL et commissaire de l’exposition aux côtés d’Antonio Rodriguez), Code/Poésie est désormais ouverte au public. Pas moins de douze installations vous y attendent. Autant d’occasions de découvrir la littérature par-delà le livre.

De notre côté, le travail se poursuit. Un projet de développement web est rarement achevé, surtout lorsqu’il se double d’ambitions scientifiques et artistiques. Il est trop tôt pour en parler. Disons simplement que les installations de Morges nous ont donné l’envie d’aller beaucoup plus loin. Tôt ou tard, ce travail sera partagé sur Github. Et croyez-moi, nous avons hâte!

Pour le moment, Poetry Hero et Cristalloésie vous attendent jusqu’au 10 mai 2020 à Morges avant de suivre l’exposition qui fera plusieurs haltes de par le monde. Pour les personnes encore trop éloignées, le catalogue de l’exposition (créé par la HEAD) vous attend sur le site digital-lyric.ch. Et si vous voulez m’entendre vous parler de nos installations de vive voix, il ne vous reste plus qu’à cliquer sur Cristalloésie ou sur Poetry Hero.


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